Tinariwen au Comblain Jazz Festival (Belgique) le 02 juillet 2011

Mali: Tinariwen : Le blues du desert
http://www.comblainjazzfestival.be
Imaginez une tribu de nobles guerriers du désert, vêtus de djellabas bigarrées et armés de guitares électriques pour psalmodier un blues qui n’a rien à envier à celui de B.B. King ou de Ry Cooder. Une musique hypnotique, lancinante, ponctuée de riffs acérés et de percussions aquatiques, comme la rencontre des Rolling Stones des débuts avec une chorale de muezzins survoltés. Après tout, ainsi que l’a toujours affirmé Ali Farka Touré, regretté griot des douze mesures, le blues est né en Afrique… Et Tinariwen, les hommes bleus à l’âme blues, le prouvent.
Tinariwen est un groupe de musique, originaire de Tessalit au nord est du Mali, dans l’Adrar des Ifoghas.
Leur musique, assouf, qui signifie en tamasheq la solitude, la nostalgie, fait la synthèse entre le blues, le rock et la musique traditionnelle touarègue. C’est ce que l’on peut appeler le, car comme le blues, il a été créé dans l’exil et la souffrance. Les deux leaders du groupe sont Ibrahim ag Alhabib « Abraybone » et Alhousseini ag Abdoulahi « Abdallah », mais il faut considérer Tinariwen comme une grande famille d’artistes touaregs, un mouvement culturel et un courant musical. Les Tinariwen ne constituent pas une formation figée, les artistes y participent à leur guise. Certains, comme Mohamed ag Itlal dit le «Japonais», contribuent à l’aventure grâce à leurs compositions, mais ne souhaitent pas venir faire les tournées mondiales.
Créé en 1982 lors du festival d’Alger, le groupe a été le chantre de la culture touarègue. A l’époque les musiciens se partageaient tour à tour leurs guitares…
Lors de la rebéllion touarègue des années 90, les cassettes de leurs chants circulaient sous le manteau, diffusant des messages d’espoir et de résistance. Leurs textes évoquent l’amour du désert et la force de leur culture.
Après la signature du pacte national et le retour de la paix, en 1992, Tinariwen enregistre son premier album. Un deuxième disque sort en 93. A cette époque, des femmes intègrent le groupe en tant que choristes.
C’est en 2004, avec leur nouvel album Amassakoul, qu’ils prennent un essor international. Le groupe devient l’ambassadeur de la culture touarègue en Europe, aux USA, en Asie, au Canada où les tournées se succèdent. Aman Iman paru en 2007 confirme la renommée du groupe, il est, par exemple, disque d’argent en Angleterre.
L’été dernier Tinariwen était de la soirée d’ouverture du Mondial en Afrique du Sud. On a pu les entendre ensuite au Festival de Dour.
Cet été, ils jouent à Paris le 28 juin. Après le concert du 2 juillet à Comblain, ils s’envolent pour une tournée aux USA.
Le concert de Comblain sera l’unique prestation de Tinariwen en Belgique cet été.
“Comme une ode pour cette mer de sable, à chaque fois renouvelée, que les guitares des hommes bleus célèbrent avec brio, en s’approchant toujours davantage des racines du blues.”
www.myspace.com/tinariwen

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