En virée à Essaouira, berceau du Gnaoua festival

L’équipe de Sourdoreille était en virée à Essaouira (Maroc), ce week-end. Quatre jours dans la belle Mogador pour vivre le Gnaoua festival de l’intérieur. On vous a rapporté quelques images.
Le Gnaoua ? Ce n’est pas seulement une musique, c’est aussi et surtout l’héritage de toute une culture, apparue au milieu des esclaves noirs africains travaillant au Maghreb, à la même époque où, de l’autre côté de l’Atlantique, naissait le blues.
Rencontre avec des Maâlem, maîtres de cet art, qui vous en disent un peu plus sur cette culture qui s’étend à travers tout le Maghreb, et même au-delà. (Voir la vidéo)
Bnat Gnaoua
Mêmes instruments, même rituel, même musique, seules les voix diffèrent ; celles qu’on entend ici sont celles d’un groupe de femmes qui n’ont pas froid aux yeux, et qui le prouvent : Bnat Gnaoua est la première formation féminine à s’attaquer à un genre musical jusqu’alors traditionnellement réservé aux hommes, la musique gnaouie.
Emmenée par le Maâlem Abdenbi El Meknassi, cette formation respecte cependant la tradition et les codes de la musique gnaouie. On les a rencontrés dans la quiétude d’un riad d’Essaouira, au cœur d’un patio rempli de plantes et de couleurs, pour une petite session acoustique improvisée. (Voir la vidéo)
Darga
Darga signifie cactus. C’est le nom de scène qu’ont choisi Nabil Sekhra et ses huit compères, sans doute pour piquer les fesses et les idées du public, avec leurs textes spontanés et engagés. Pour la mélodie, l’inspiration de Darga est plus à chercher du côté du rock, du reggae, mais aussi des musiques traditionnelles marocaines, comme le gnaoua et l’allaoui.
Le groupe originaire de Casablanca était de passage au festival Gnaoua pour jouer en avant-première les morceaux de leur troisième album autoproduit, à sortir courant 2011.
En cette saison mouvementée pour les engagés du Maghreb, on a posé quelques questions à Nabil Sekhra, chanteur et auteur de Darga, sur les liens entre musique et politique au Maroc. (Voir la vidéo)
Melting-pot
Attention grand écart ! Prenez un peu de jazz haïtien, faites le mariner quelques jours dans les mains d’un des plus grands Maâlems Gnaoua, agrémentez d’une mise en scène léchée et de musiciens fortiches, et vous obtenez un melting-pot de sonorités concocté maison, au festival Gnaoua d’Essaouira.
On attendait avec impatience ce mélange des genres, qui pouvait paraître surprenant sur le papier, une fois sur scène l’ensemble trouve toute sa logique. Les musiciens de Hassan Boussou, le Maâlem, comme ceux de Jacques Schwarz-Bart, le saxophoniste, se donnent la réplique avec brio, comme s’ils jouaient ensemble depuis dix ans.
En réalité, ce spectacle est une des fusions du festival, un concept qui consiste à réunir sur place, dans la semaine qui précède l’événement, des musiciens qui préparent en un tour de main les petites merveilles qu’on se met sous la dent Place Moulay Hassan, la scène principale du festival. (Voir la vidéo)
Via http://www.rue89.com/sourdoreille/2011/06/28/en-viree-a-essaouira-berceau-du-gnaoua-festival-211119

Nouveautés

spot_imgspot_img

Related articles

Leave a reply

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_imgspot_img
WP Radio
WP Radio
OFFLINE LIVE