L'HÉRITAGE DES NOIRS DE TUNISIE paris 28 01 2012

28 janvier 2012 AUDITORIUM | TARIF C – 20h30
L’HÉRITAGE DES NOIRS DE TUNISIE avec les Stambeli de Tunis et Salah el-Ouergli
Le stambeli de Tunisie, rituel musico-thérapeutique proche du diwân algérien ou de la derdeba des Gnawas du Maroc, est sur le point de sombrer dans l’oubli. Souvent tenu à l’écart de lavie sociale tunisienne, parfois méprisé ou même persécuté, il a, fort heureusement, gardé une profondeur et une authenticité qui en font aujourd’hui encore l’une des musiques les plus fascinantes de Tunisie. Après le décès du yenna (maître) Abdel Majid Mihoub en septembre 2008, son seul et unique disciple, Salah el-Ouergli, est devenu l’ultime dépositaire des secrets du stambeli de Dar barnou, ancienne et dernière maison communautaire parmi la quinzaine que comptait Tunis au moment de l’abolition de l’esclavage (1846). Comme son nom l’indique, Dar barnou (« la maison de bornou ») signalait l’origine géographique de ses membres au cœur de la région du Bornou,près du lac Tchad. Ces lieux permettaient aux esclaves affranchis, aux pèlerins ou aux migrants de retrouver des membres de la communauté noire de Tunis partageant les mêmes origines géographiques, linguistiques ou ethniques. Ils servaient à la fois de foyer, de comptoir commercial et de lieu de culte pour les cérémonies de stambeli.
Salah el-Ouergli est né en face de Dar barnou. Cette proximité, et la curiosité qu’exerce sur lui le va-et-vient de personnages à la fois inquiétants et fascinants, le pousseront à en franchir le seuil et à entrer dansl’univers du stambeli. Il est tout d’abord simple spectateur, puis acteur dans le secret de sa chambre, où il tente inlassablement de reproduire, sur un petit gumbri de sa fabrication, les séquences mélodiques entendues auparavant. Peu à peu, Salah prend sa place au sein de la communauté et se voit baptisé du titre prestigieux de yenna (maître) par ses aînés.
Cette soirée présentera un échantillon inédit d’un vaste répertoire composé de chants de louanges aux saints « blancs » de l’islam maghrébin et d’évocations en langues haoussa ou kanouri des esprits noirs originaires d’Afrique subsaharienne. Sur fond de gumbri, luth à trois cordes aux basses puissantes, et de tabla, large tambour biface, accompagnés de chqacheqs, les crotales en fer, le yenna fait descendre les esprits parmi l’assemblée et les fait danser…
Via http://www.imarabe.org/musique/l%E2%80%99heritage-des-noirs-de-tunisie

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