Proverbes berbères

Les dents ont beau rire, le coeur sait la blessure qu’il porte.
Si tu donnes des coups de corne, donne-les à ceux qui en ont.
L’ennemi ne se changera pas ami, ni le son en farine.
Vise toujours la lune, même si tu rates, tu atterriras parmi les étoiles.
Celui qui a levé la main, c’est comme s’il avait frappé.
Ton secret est ton sang ; si tu le laisses s’échapper, tu mourras.
Si la chance veut venir à toi, tu la conduiras avec un cheveu ; mais si la chance veut partir, elle rompra une chaîne.
On renverse les grands vases, et seuls les petits pots restent.
Le voleur qui ne trouve rien à voler emporte une poignée de sable.
Les paroles les plus douces ont moins de prise sur les femmes que les bijoux silencieux.
Quand l’homme meurt, ses pieds s’allongent.
Ce qui est dans la parole est dans le silence.
Les voiles des coeurs sont déchirés quand les coeurs se regardent en face.
Si le labour se faisait avec la simple vue, n’importe qui moissonnerait.
Les soucis enlaidissent, c’est la joie qui fait fleurir.
Celui qui t’enseigne vaut mieux que celui qui te donne.
Un ennemi savant vaut mieux qu’un ami ignorant.
L’homme bien né dit toujours du bien du lieu où il a passé la nuit.
Pour les bons, un bienfait est un prêt ; pour les méchants, c’est une charité.
Les insultes ne sont que des mots, les crachats ne sont que de l’eau.
Vivre le jour le jour sans penser au lendemain.
Les fautes s’expient par la souffrance d’une épreuve douloureuse.
L’homme puissant est souvent sans coeur, l’homme bon est souvent sans puissance.
Sauf mon père et ma mère, tout le monde ment.
Comme tu te comportes avec les gens, ils se comporteront de même.
Le hasard vaut mieux que mille rendez-vous.
Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu’un mensonge qui réjouit.
Toute personne trop bavarde, ne récolte que du tort.
Le bien est de plomb, le mal est de plume.
Les petites brindilles mettent le feu aux grosses bûches.
Les visages disparaissent mais les noms restent.
Si Dieu ne pardonnait pas, le Ciel serait vide.
Quelle belle fleur que le laurier-rose, et le laurier-rose est amer !
Celui qui désire le miel doit supporter la piqûre des abeilles.
À la fin des temps les gens laboureront et moissonneront avec le feu mais la bénédiction aura disparu
C’est l’hiver qui a dit que je ne m’accommoderai pas de facilités.
Celui qui a été piqué par un serpent prend peur d’une simple corde.
Celui qui passe la nuit dans la mare se réveille cousin des grenouilles.
Celui qui a des amis dans les montagnes, n’aura pas à avoir peur dans les plaines.
Celui qui possède un métier est comme celui qui possède un château fort.
Embrasse celui que tu ne peux pas mordre.
Il a mangé avec le chacal et pleure avec le berger.
Il n’y a que mes ongles pour gratter mon dos, et que mes pieds pour me conduire.
J’ai fui le poussiéreux et suis tombé sur le pierreux.
L’arbre s’est plaint de douleur à la hache, laquelle lui répond que le manche vient de lui.
La langue n’a pas d’os, tu la déformes comme tu veux.
La belle-mère et la bru sont comme la suie dans l’huile
L’arbre suit sa racine.
L’homme brave à deux fortunes.
L’homme puissant est souvent sans cœur, l’homme bon est souvent sans puissance.
Et l’âne qu’on a chargé et quand il eut faim, on lui a donné de l’eau.
La bataille de lions dure un jour, celle des chiens tous les jours.
La maison est pleine de bois, je ne sais avec quoi conduire l’âne.
La mauvaise fraternité est semblable à un eucalyptus : c’est au loin qu’il projette son ombre.
La misère n’engendre pas de nif (« l’honneur »).
Le blé qu’a labouré le boeuf, c’est l’âne qui en a fait son repas.
Le bien de la corruption s’envolera même si tu le lies avec des chaînes en fer.
Le ciel qui donne de la pluie est manifeste.
Le faucon une fois pris ne se débat plus.
Le feu enlève toute impureté.
Le présomptueux devient raisin sec avant d’avoir été raisin mûr.
Le temps enfante sans étalon.
Les soucis pendant la jeunesse sont comme les roses et les fleurs d’oranger ; pendant la vieillesse, ils sont comme des blessures sur le dos.
Les voiles des cœurs sont déchirés quand les cœurs se regardent en face.
Plutôt rompre que plier.
Pauvre mais aime faire la fantasia (« la gloire »).
Parles ô dépositaire de verbe, je suis devancé par le dépositaire de terre.
Il a laissé sa maison dans l’abandon et il a nettoyé la mosquée avec le romarin.
Quand le champ de blé s’est levé, l’âne y revient souvent.
Que de saisons fastes ont passé et les bœufs non engraissés.
Quelle belle fleur que le laurier-rose, et le laurier-rose sont amers !
Qui pourrait dire au lion : « Ta bouche sent mauvais » ?
Qui voyage ajoute à sa vie.
Donnes moi ta fille en mariage, et du blé pour la nourrir.
Je n’aime pas mon frère mais je n’aime pas que quiconque l’agresse.
C’est le manque d’hommes, ô Ali, qui a fait de toi un homme.
Le silence est plus fort que la connaissance.
La langue aimable, le monde est à elle.
Ah! Si j’avais été plus intelligent! Un dépotoir peut-t-il donner des figues fraîches? A dit le chacal.
Qui t’a louée ô mariée ? C’est ma mère en présence de ma tante.
Il a changé de clan, pour une bouchée de pain.
Il n’y a pas de silo de grains sans déchets.
L’âne à la cicatrice indélébile, qui a écarté d’un trait tous ses amis.
Le dédaigneux, retires-lui, ou rajoutes-lui.
Il ne connaît pas la marche de la poule et veut imiter celle de la perdrix.
C’est la concurrence des brus qui a tué un homme en parfaite santé.
Si le bien était récompensé, le bœuf le serait.
Si tu as de nombreuses richesses, donnes de ton bien ; si tu possèdes peu, donne de ton cœur.
Travaille, et tu deviendras fort ; assieds-toi, et tu sentiras mauvais.
Un ami est meilleur que le lait.
Il ne s’élèvera jamais de poutre à partir d’un buisson de « amagraman »
Une poche bien remplie fait tenir de doux propos.
Une belle fille est comme une aiguillée de soie.
Tu peux mettre une dalle sur ton coeur.
Toute épreuve est suivie de son dénouement.
Tout ce qu’ils ont produit a été emporté par la crue de l’oued
Tel est vivant mais il est mort, tel est mort et pourtant vivant
Si tu as de nombreuses richesses, donne de ton bien ; si tu possèdes peu, donne de ton coeur
Si le moulin ne moud pas la farine ne tombe pas
Seul celui qui est passé par là peut dire: c’est vrai, je comprends
Qui se blesse soi-même ne se manque jamais
Qui est sans parents appelle un chien mon oncle
Quand la perdrix s’aperçoit que son nid est découvert, elle le quitte
Pour le bonheur du chat, les souris se disputent au plafond
On l’a porté sur les mules et il boude
On a demandé l’aveugle: que désires-tu? Il a répondu la lumière.
Ne mangent de melon amer que ses producteurs
Mets ta main dans le feu et tu l’oublieras.
Messad de Balwa qui a oublié la fille à la fontaine.
Les tendeurs des pièges sont plus nombreux que les oiseaux
Les petites brindilles mettent le feu aux grosses bûches
Les bons soins fonts de gros os
Les biens se remplacent
Le vers a pris dans le sel
Le petit du lion est un fauve
Le palmier ne produit que des dattes
Le feu ne laisse que de la cendre
Celui que le serpent a piqué prend peur d’une simple corde
L’homme brave a deux fortunes
Le coucou aura une aphonie au printemps.
Le coeur a fait de moi la risée de tous.
Le ciel n’a pas pris, la terre n’a pas avalé.
La mer s’est changée en terrain vague aride.
La honte court comme le feu.
La grive est un morceau de choix, l’étourneau un tas d’os.
La graine pousse comme elle est semée.
L’herbe d’une bonne récolte est patente: elle se distinguent dès dessous terre
L’éclair a lui dans le ciel, mais il te concerne.
L’argent qui n’a pas rempli le porte monnaie ne le compte pas comme capital.
L’argent est difficile à gagner, mais il fond vite.
L’arbre se brise à cause des fruits qu’il produit.
Je n’ai pas qui peut me gratter, et qui peut sauter pour moi.
J’attendais la lumière, j’ai trouvé une pluie battante.
Ils ont partagé un oeuf entre les villageois.
Il renverse mais n’apporte pas l’eau.
Il neige, mangeons paisiblement et donnons de la paille, du fourrage aux boeufs.
Il est allé jusqu’à la source et il n’a pas bu.
Comme tel qui se retient de l’eau.
Comme tel qui renversa le beurre sur du sable.
Comme tel qui lance des cailloux vers le ciel.
Comme tel qui a un verre dans le ventre.
Comme dit la jument: depuis que j’ai mis bas, je n’ai plus bu une eau potable.
Comme celui que la crue a emporté vers l’amont.
Chaque colline lui envoie des richesses.
Celui qui vivra fera parler de lui.
Celui qui possède un métier est comme celui qui possède un château fort.
Celui qui possède un mauvais bétail est moins nanti qu’un portefaix.
Celui qui en possède a son compte de bousculades, celui qui n’en n’a pas craint la solitude.
Ce qui est mangé est avalé, ce qui reste est toujours utile.
C’est ce qui vous a mouillé qui nous a trempé.
C’est bien notre maison mais le chien y aboie après nous.
A mauvais trou, mauvais plant.

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