Alger. Troisième édition du festival de diwane

Chaleur, transe et human beat box au menu
La quatrième soirée de la troisième édition du Festival culturel international de la musique diwane d’Alger a accueilli deux groupes talentueux au théâtre de Verdure de Riadh El-Feth.
Les premiers à se produire étaient les membres du groupe algérien Nasmat El- Djanoub, suivi du chanteur burkinabé Bebey Prince Bissongo. Nasmat El- Djanoub a été révélé au public lors de la troisième édition du Festival national de la musique diwane de Béchar. Élu comme troisième lauréat lors de cet évènement, sa prestation n’avait rien à envier aux professionnels. Le groupe est composé de sept musiciens au karkabou et d’un maâlem au goumbri. La particularité de cette formation est la position du maâlem qui se tenait avec son goumbri sur une chaise. Sans oublier la possession d’une voix qui appelle à la spiritualité et d’une force à faire transporter les esprits dans un autre monde.
La musique diwane se compose de trois instruments, le karkabou, le t,bal et le goumbri pour exécuter le rituel de la transe. La formation a emporté le public présent avec ses percussions diaboliques sans t,bal. Durant une heure de représentation, les membres du groupe ont présenté un vrai show. Les danseurs exécutaient des pas, des gestuelles à la fois sensuelles et viriles, en symbiose, ils donnaient l’impression d’avoir quitté la sphère. Concernant le public, contrairement à l’ouverture du festival, les férus du diwane manquaient à l’appel et les gradins du théâtre sont restés quasi vides. Mais cela n’a pas empêché les amateurs de danse et de transe de se défouler et de se déchaîner sur la musique. En deuxième partie de soirée, le Burkinabé Bebey Prince Bissongo, muni de sa guitare et de ses musiciens à la batterie, à la basse, aux bongos et au jambi africain, se sont produits afin de faire découvrir leur genre et leur chaleur au public algérois. En une soirée, plusieurs sonorités ont été présentées, du blues pour passer au jazzy et finir sur de la musique joviale, riche en couleurs, connue des Africains. En véritable showman, le chanteur a mis le feu au Bois-des-Arcades. Un moment sympathique où l’un des musiciens, Hugo Machine, a fait un numéro d’human beat box, en produisant plusieurs sons comme les mix des platines. Malgré l’absence du public, cette quatrième soirée était joviale et les artistes ont donné le meilleur.
Par : Hana Menasria
Liberté 20 07 2010

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