Le débat entre puristes et partisans de la fusion autour de la musique diwane s’installe.
Béchar. De notre envoyé spécial Fayçal Métaoui
« Je lance un appel pour les jeunes pour sauvegarder la tradition de la musique diwane. Il ne faut pas perdre ce patrimoine », a déclaré Youcef Mazouzi, connu par Mâalem Youz, mardi soir au stade Enasr à Béchar, après un passage sur scène à la faveur de la compétition du 8 ème Festival national de la musique diwane qui sera clôturé jeudi soir. Mâalem Youz dirige la troupe Noujoum Al Diwane de Sidi Bel Abbes.
« Je sais que des jeunes font de la fusion avec le diwane. Je ne suis pas contre. Mais, il faut protéger l’âme du diwane. Les gens de ma génération ont maintenu la pratique qui nous a été léguée par nos aînés. Les jeunes doivent en faire autant. J’ai présenté cette pratique en Europe et aux Etats Unis en veillant à garder cette âme. L’année passée, lors de la septième édition du festival, j’ai introduit le saxaphone. Certains n’ont pas apprécié. Je peux les comprendre. Pour moi, toute fusion musicale doit être faite avec le gumbri. C’est indispensable », a plaidé Mâalem Youz.
Lors de son passage, Maâlem Youz a opté pour deux gumbri sur scène. « J’ai voulu donner la chance à un jeune qui monte pour la première fois sur scène. Viendra le jour où il prendra la relève. A Sidi Bel Abbes, nous formons des jeunes depuis longtemps. J’ai été le premier à organiser un festival de diwane en Algérie à Sidi Bel Abbes », a-t-il noté.D’après lui, le Maroc et l’Algérie sont en « concurrence » en matière de mise en valeur de la musique diwane ou gnawie.
Selon lui, le festival de Béchar se développe d’année en année. « Mais, pour le festival international de la musique diwane d’Alger, il faut revoir certaines choses en matière de programmation, donner plus de chance aux troupes algériennes qui font dans la musique diwane. Pourquoi ne pas réunir tous les groupes lauréats de toutes les éditions du festival de Béchar, les mettre ensemble pour voir où on est en invitant des troupes du Maroc et de la Tunisie», a-t-il proposé.
Le jeune Zaky Mihoubi d’Alger a lancé le groupe Gnawa Safari Project. «C’était une idée qui m’est venue en 2013. Je voulais participer à ce festival. Cette année, le commissariat a accepté la participation sauf que je n’ai pas pu rassembler les musiciens avec qui j’ai monté le projet. Aussi, ai-je appelé des amis d’Oran. Nous n’avons pas beaucoup répété. Sur scène, le résultat n’était pas splendide. Il faut le reconnaître. Ce qui compte pour nous, c’est d’avoir été présent. C’était un voeu du père du Mâalem Walid Bahaz, neveu de Mâalem Benaissa Allah yerhmou. Il a joué un gumbri qui date de soixante ans, propriété de son grand père. Une prouesse puisqu’il n’y avait pas de possibilité de régler au diapason pou chanter dans les normes», a souligné Zaky Mihoubi.
En compétition au festival de Béchar sous le nom de Safari, le groupe de Zaky Mihoubi a présenté un bordj du terroir algérien « Ya rassoul Allah », ensuite un bordj haoussa, « Lillia ». « Nous avons ensuite fait un passage par le bleu avec le bordj des bhara, « Jalaya ». Nous avons interprété « Daoua » en hommage à Mâalem Benaissa, terminé notre prestation avec « Lalla Mimouna » qui est une sainte juive. La tradition de Lalla Mimouna existe en Algérie et au Maroc », a noté Zaky Mihoubi s’élevant contre ceux qui critiquent la fusion dans le diwane.« Nous n’avons pas le droit de toucher aux bradj.
Les musiciens qui font de la fusion sont mal vus. Avec les mâalim, on fait le dos rond. Nous essayons de ne pas trop les choquer. Nous en tant que musiciens, nous aimons la musique. Après tout, le diwane est une couleur parmi tant d’autres. », a estimé Zaky Mihoubi qui est favorable à la fusion. El M’hala de Hadj Damou de Béchar a été symboliquement représentée sur scène par les frères de ce un grand animateur des Waadate dans la région de la Saoura, décédé en 1999.
« Ce n’était pas très difficile de représenter la M’hala sur scène. Nous avons interprété les bradj « Sergou », « Baba Nouar » et « Bania ». Mon défunt frère nous a mené dans sa derdba et nous appris beaucoup de choses. Hadj Damou avait pour Mkadem Aâmi Brahim, celui qui est parmi nous. Nous voulons préserver son héritage», a souligné Noureddine Damouqui a appris le jeu du gumbri de son père et de âami Brahim.
La soirée a été clôturé par un concert de Hasna El Bacharia au meilleur de sa forme. Elle a interprété des titres qui ont fait sa réputation comme « Djazair jawhrara », « Jenger mama », « Zahrek ala zahri » et « Mama zari »…Hasna El Bacharia, qui a rencontré la presse aprsè le concert, a annoncé la sortie prochaine d’un nouvel album avec de nouvelles senteurs musicales. A suivre donc.
« Je lance un appel pour les jeunes pour sauvegarder la tradition de la musique diwane. Il ne faut pas perdre ce patrimoine », a déclaré Youcef Mazouzi, connu par Mâalem Youz, mardi soir au stade Enasr à Béchar, après un passage sur scène à la faveur de la compétition du 8 ème Festival national de la musique diwane qui sera clôturé jeudi soir. Mâalem Youz dirige la troupe Noujoum Al Diwane de Sidi Bel Abbes.
« Je sais que des jeunes font de la fusion avec le diwane. Je ne suis pas contre. Mais, il faut protéger l’âme du diwane. Les gens de ma génération ont maintenu la pratique qui nous a été léguée par nos aînés. Les jeunes doivent en faire autant. J’ai présenté cette pratique en Europe et aux Etats Unis en veillant à garder cette âme. L’année passée, lors de la septième édition du festival, j’ai introduit le saxaphone. Certains n’ont pas apprécié. Je peux les comprendre. Pour moi, toute fusion musicale doit être faite avec le gumbri. C’est indispensable », a plaidé Mâalem Youz.
Lors de son passage, Maâlem Youz a opté pour deux gumbri sur scène. « J’ai voulu donner la chance à un jeune qui monte pour la première fois sur scène. Viendra le jour où il prendra la relève. A Sidi Bel Abbes, nous formons des jeunes depuis longtemps. J’ai été le premier à organiser un festival de diwane en Algérie à Sidi Bel Abbes », a-t-il noté.D’après lui, le Maroc et l’Algérie sont en « concurrence » en matière de mise en valeur de la musique diwane ou gnawie.
Selon lui, le festival de Béchar se développe d’année en année. « Mais, pour le festival international de la musique diwane d’Alger, il faut revoir certaines choses en matière de programmation, donner plus de chance aux troupes algériennes qui font dans la musique diwane. Pourquoi ne pas réunir tous les groupes lauréats de toutes les éditions du festival de Béchar, les mettre ensemble pour voir où on est en invitant des troupes du Maroc et de la Tunisie», a-t-il proposé.
Le jeune Zaky Mihoubi d’Alger a lancé le groupe Gnawa Safari Project. «C’était une idée qui m’est venue en 2013. Je voulais participer à ce festival. Cette année, le commissariat a accepté la participation sauf que je n’ai pas pu rassembler les musiciens avec qui j’ai monté le projet. Aussi, ai-je appelé des amis d’Oran. Nous n’avons pas beaucoup répété. Sur scène, le résultat n’était pas splendide. Il faut le reconnaître. Ce qui compte pour nous, c’est d’avoir été présent. C’était un voeu du père du Mâalem Walid Bahaz, neveu de Mâalem Benaissa Allah yerhmou. Il a joué un gumbri qui date de soixante ans, propriété de son grand père. Une prouesse puisqu’il n’y avait pas de possibilité de régler au diapason pou chanter dans les normes», a souligné Zaky Mihoubi.
En compétition au festival de Béchar sous le nom de Safari, le groupe de Zaky Mihoubi a présenté un bordj du terroir algérien « Ya rassoul Allah », ensuite un bordj haoussa, « Lillia ». « Nous avons ensuite fait un passage par le bleu avec le bordj des bhara, « Jalaya ». Nous avons interprété « Daoua » en hommage à Mâalem Benaissa, terminé notre prestation avec « Lalla Mimouna » qui est une sainte juive. La tradition de Lalla Mimouna existe en Algérie et au Maroc », a noté Zaky Mihoubi s’élevant contre ceux qui critiquent la fusion dans le diwane.« Nous n’avons pas le droit de toucher aux bradj.
Les musiciens qui font de la fusion sont mal vus. Avec les mâalim, on fait le dos rond. Nous essayons de ne pas trop les choquer. Nous en tant que musiciens, nous aimons la musique. Après tout, le diwane est une couleur parmi tant d’autres. », a estimé Zaky Mihoubi qui est favorable à la fusion. El M’hala de Hadj Damou de Béchar a été symboliquement représentée sur scène par les frères de ce un grand animateur des Waadate dans la région de la Saoura, décédé en 1999.
« Ce n’était pas très difficile de représenter la M’hala sur scène. Nous avons interprété les bradj « Sergou », « Baba Nouar » et « Bania ». Mon défunt frère nous a mené dans sa derdba et nous appris beaucoup de choses. Hadj Damou avait pour Mkadem Aâmi Brahim, celui qui est parmi nous. Nous voulons préserver son héritage», a souligné Noureddine Damouqui a appris le jeu du gumbri de son père et de âami Brahim.
La soirée a été clôturé par un concert de Hasna El Bacharia au meilleur de sa forme. Elle a interprété des titres qui ont fait sa réputation comme « Djazair jawhrara », « Jenger mama », « Zahrek ala zahri » et « Mama zari »…Hasna El Bacharia, qui a rencontré la presse aprsè le concert, a annoncé la sortie prochaine d’un nouvel album avec de nouvelles senteurs musicales. A suivre donc.
Fayçal Métaoui
El Watan 28/05/2014