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France Culture recoit Sidi Bemol

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Alger la nuit, devant la grande Poste ©RADIO FRANCE
Numéro 29. El Bahdja / الجزائر nouvel imaginaire d’Alger
23h et s’ouvre une fenêtre sur Alger. Ou plutôt un cadre bien choisi, pensé. L’image nouvelle made in Algérie, débarrassée de toute nostalgie. Alger n’est plus blanche, c’est une ville énervée, vivante, qu’on veut parfois fuir sans arriver jamais à la quitter. On l’appelle El Bahdja. Alger est belle à en pleurer, et les caméras d’aujourd’hui ne savent pas ce qu’elles sont en train de rater. Mais Alger ne se donne pas comme ça. Ceux qui y vivent le savent, c’est à eux de la filmer et de la raconter : Sofia, Hassen, Lamine, avec nous ce soir. Ils auraient pu voler le titre d’un des livres de leur aîné, Nourredine Saadi, avec nous aussi : La Nuit des origines, ou La maison de lumière. C’est le lieu de la mémoire, nouvellement éclairé, devenu un lieu de vie. Alger résiste à la carte postale, se raconte à la première personne quand on a 20 ans, devient intime. Ces trois là nous donnent à voir ce qu’il se passe quand on croit que la ville dort. Ce qui est souterrain. Lamine descend, filme une cave dans son quartier, avec les jeunes trainant dedans… Hassen imagine l’intérieur des appartements… Sofia filme le sombre d’une cage d’escalier … Alger est parcouru autrement et il n’y a pas de flash-back. Chouf, comme on dit, chouf, regarde, c’est Alger aujourd’hui. A l’abri des touristes, Antik, ça va, Alger se relève, et va au-delà de ce qui lui est arrivé.
Le chemin ce soir part de l’image blanche d’Alger pour la colorer, la recadrer, et la faire parler. La traversée commence 50 ans en arrière, avec dans l’objectif et l’oeil de la caméra le futur. Puisque les 50 ans à venir… commencent maintenant.
Pour l’imagination dans la mémoire, et l’écriture des 50 prochaines années, voilà ceux qui sont là :

Sofia Djama, pour son court-métrage osé, tourné cet été à Alger, Mollement, un samedi matin. Prix de la première œuvre de fiction de la SACD au Festival de Clermont-Ferrand cette année.
Lamine Ammar-khodja, jeune cinéaste, pour sa trilogie documentaire tournée à Alger. Premier film Alger moins que zéro, filmé dans une cave de son quartier.
Hassen Ferhani, pous Les Baies d’Alger, magnifique dispositif pour parler de l’intimité des appartements. Et son dernier film, Afric Hotel.
Pour la la jeunesse de la libération ! Nourredine Saadi, écrivain, professeur de droit. Il écrit entre autres les romans : La Nuit des origines et La maison de lumière. Ainsi que le receuil de nouvelles Il n’y a pas d’os dans la langue.
Et comme la musique est toujours annonciatrice d’avenir, à la chanson ce soir, Cheikh Sidi Bemol, musicien, parolier, caricaturiste… qui aime quand le chaabi se mêle au rock.

http://www.franceculture.fr/emission-l-atelier-interieur-numero-29-el-bahdja-%D8%A7%D9%84%D8%AC%D8%B2%D8%A7%D8%A6%D8%B1-nouvel-imaginaire-d-alger-2012-03-12

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