Il est des festivals qui savent allier convivialité, qualité de la programmation et réflexion. L’Afrique dans tous les sens est de ceux-là. Cette année, ce rendez-vous éclectique prend une ampleur considérable et s’affirme comme l’un des temps forts de la création africaine en Île-de-France.
Le temps d’une reconnaissance grandement méritée serait-il enfin arrivé pour ce festival francilien pluridisciplinaire ? Réponse cette année entre le 10 et le 29 mai. Trois semaines durant lesquelles L’Afrique dans tous les sens propose une réjouissante virée dans la création africaine contemporaine. Au programme : musique bien sûr, mais aussi arts plastiques, mode, cinéma, débats, spectacles de rue, gastronomie, poésie, conte, danse, ateliers de pratiques artistiques… Il y en a pour tous nos sens.
Reconnaissance
Le programme, très éclectique, investit huit espaces dont trois lieux emblématiques de la capitale : la Bellevilloise dans le 20e, le musée du quai Branly dans le 7e et le musée du Montparnasse dans le 14e. « C’est un grand changement pour nous, confie Seydou Gueye, directeur artistique du festival. L’an dernier, nous nous concentrions à la Bellevilloise. Cette année, avec deux musées prestigieux comme partenaires, nous allons pouvoir toucher un nouveau public. Cela fait des années que nous nous battons pour donner à des artistes la visibilité qu’ils méritent. Aujourd’hui, ces nouveaux partenariats marquent une forme de reconnaissance. »
Un style original
Seydou Gueye et Assane Ndoye, codirecteurs du festival, ne sont pas des nouveaux venus dans l’entrepreneuriat culturel. Dans les années 1990, ils montent une première boîte de production à Paris, Penc Mi, qui organise les premières éditions de L’Afrique dans tous les sens. C’est la mode de la Sono Mondiale mais les moyens manquent à ces deux passionnés pour donner à leur projet la dimension qu’ils souhaitent. Pourtant le public répond déjà présent et le tandem affirme son style original : à la fois professionnel et familial, humble et ambitieux, dynamique et nonchalant. Bien ancrée dans les réseaux de la diaspora sénégalaise, l’équipe devient vite une référence. Penc Mi tombe en sommeil quelques années et renaît dans les années 2000 sous le label Safoul Productions. Aux manettes, on retrouve les deux complices. Tournées d’artistes, productions de spectacles, management… Safoul revient vite sur le devant de la scène. L’an dernier, Assane Ndoye et Seydou Gueye décide de faire revivre L’Afrique dans tous les sens. Le festival fait un carton. Son secret ? Des artistes de grand talent et une ambiance vraiment chaleureuse.
Feu d’artifices créatif
Cette année, les directeurs ont préparé un véritable feu d’artifices créatif : 35 concerts, des artistes de 20 nationalités, émergents ou reconnus. Impossible de citer tous les temps forts. On pourra écouter entre autres Dobet Gnahoré, Ray Lema, Habib Koité ou encore So Kalmery. Autre événement : l’exposition Diasparis au musée du Montparnasse, présentant ce nouveau réseau d’artistes des diasporas africaines à Paris. Pour nos sens éveillés, l’édition 2011, parrainée par le sculpteur Ousmane Sow, s’annonce bel et bien sensationnelle.
Diasparis, un nouveau réseau :
Le dynamique musée du Montparnasse présente du 17 mai au 6 juin l’exposition Diasparis : « inspirations africaines au coeur du Grand Paris ». Ce nouveau réseau se veut un laboratoire de création et de réflexion. Parmi les plasticiens présentés : Pape Teigne Diouf, Pascale Obolo, Michèle Magema, Samuel Nja Kwa et Alain Waddall… Afriscope participera à une journée de rencontres le 6 juin au Musée.
Plus d’info : lafriquedanstouslessens.com et museedumontparnasse. net
Via http://www.afriscope.fr/L-Afrique-dans-tous-les-sens-monte
http://www.facebook.com/pages/LAfrique-dans-tous-les-sens/104923142878965