Provoqué par Algérie-Focus, sur Radio Hchicha on se lance dans le sujet qui traverse le temps et l’espace sans prendre rides : L’Amour !
Que de cœurs peinés auront à courir découvrir l’avis de quelconque qui veuille le donner. Que d’esprits de rêveurs souhaitant gouter ne serait-ce que par l’idée à ce bonheur tant développé, hérité, de douleur consommé et maladroitement enseigné.
Qu’on se l’avoue, à répétition barbante le sujet ne ternis point, et si après maintes et maintes sympathies, ne s’est encore distingué aucun érudit dans le domaine pour identifié cette gravité et nous en faire lasser à coup de théories pour qu’on puisse exercer une autre magie.
Très jeune, ma grand-mère maternelle assistait de loin à une fête dans son village, occupée dans des taches fermières, elle ne pu rejoindre la foule qu’à la tombée de la nuit. Une fois devant la porte de la maison familiale, sa grand-mère lui donne quelques vêtements enroulés dans un foulard et lui demande de suivre un beau jeune homme qu’elle désigne du doigt en lui disant : vas, suis ton mari ! Cette histoire a bercée mon enfance. Le jeune homme, ou mon grand-père était désiré à l’époque par plusieurs jeunes filles, et avec ma jeune et orpheline grand-mère, il a fondé dans l’Amour et le respect ; un empire.
Quelques générations plus tard, ce fut les lettres et l’Amour par regards pour les plus chanceux qui faisait de jeunes libérés, des têtes de familles. De l’amour en course avec le capitalisme qui instaure ses rudes lois de l’individualisation, de l’Amour par début en chute face à des épreuves nouvelles ruinant ainsi la fonction et l’identité de l’homme, de la femme et des enfants.
Au tour de ces enfants qui ont réussi à créer une nouvelle définition du mot « Aimer ». Perdus entre les règles de prudences transmises, entre les poésies fiévreuses échues, des enfants de Disney de l’ordinateur et de la télé, surtout victimes des déceptions engendrées par l’argent, ils se jouent à torturer leurs cœurs pour se faire racine, puis vers un âge où leurs grands-mères mariaient leurs parents ils laissent leurs poitrines fleurir comme des adolescents, à la folie de la passion. Incroyable ! Voilà un peu plus d’un siècle encore, les enfants fondaient des familles avant de connaître l’amour, et aujourd’hui, on veut qu’à 35 ans, parcours tracé, salaire en main, on débarrasse son cœur de cette muselière qui l’a conservé gamin.
Dans mon pays cohabitent les trois, l’amour né d’une entente arrangée, l’amour né de foudre, dissout ou de principes maintenu et l’amour au conditionnel témoin d’une grande fragilité.
Mais au fait, comment fonctionne l’Amour ? Par égoïsme, il me semble que l’Amour n’est que travail pour le retour de l’affection vers sois. Sinon l’Amour n’est Amour que quand on sait déjà s’aimer sois même. Qu’est ce que s’aimer alors, si on n’aime pas le monde, l’entourage, la famille ! Au delà du voyage à travers le changement de société, dans ce domaine il en va de la qualité ! Necera Kherbouche met le doigt sur une carence pire que l’ignorance ! Le refus de démontrer de l’affection à sa famille et ses amis par ordre de fierté !
Il n’y a rien de meilleur que de dire et répéter à sa mère, son père, ses frères et sœurs qu’on les aime. Certes l’exercice au début est difficile, votre famille risque de vous prendre pour fou, vous risquez même d’être harassé de n’avoir ni l’attention ni le retour, mais une fois que le mur est brisé, que l’onde est captée, vous verrez et vivrez le bonheur que ces douces syllabes créent.
On ne pourra combler le manque d’Amour familial par l’Amour d’un étranger ou une étrangère qu’on nommera vite destinée ! Je ne sais plus qui disait : « On aime comme on a été aimé. » et Dieu que c’est vrai
Pour les romantiques : 🙂
http://www.youtube.com/watch?v=P4Yn6igENJo
UnAvis pour RadioHchicha.COM
L’Algérien et l’Amour ? Réponse à Algérie Focus
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