Affaire héritiers Matoub – Maisons d’édition: Un an de prison ferme contre 5 éditeurs

Le verdict du procès opposant les héritiers Matoub Lounès, notamment Malika et Aldjia, respectivement sœur et mère du regretté chanteur, à cinq maisons d’édition, à savoir Azwaw, Akbou, Cadic, Sawt El Andalib et Izem, a été rendu dimanche 19 juin au tribunal de Tizi Ouzou.
Les mis en cause dans cette affaire ont été condamnés à la peine d’un an de prison ferme, assortie de 100 000 DA d’amende, en plus de la saisie de tous les CD reproduits illégalement. Les patrons de ces maisons d’édition sont accusés d’avoir commercialisé des CD contrefaits du défunt chanteur, assassiné en Kabylie le 25 juin 1998.
A l’issue du procès, qui a eu lieu le 5 juin dernier au tribunal correctionnel de Tizi Ouzou,le procureur de la République avait requis 18 mois de prison ferme contre chacun des accusés, le versement d’une amende de 100 000 DA à la famille Matoub Lounès et le retrait du marché de toutes les œuvres artistiques éditées par ces cinq maisons d’édition. Pour rappel, la plainte a été déposée en 2005 par la famille du chanteur, accusant ces éditeurs de piratage et vente illégale, sans aucun contrat, des œuvres artistiques du regretté Lounès Matoub.
Une liste d’albums, exploités par des éditeurs sans contrat, a été communiquée par les services concernés au niveau de l’Office national des droits d’auteurs (ONDA). Des chansons figurant dans ces albums ont fait l’objet de compilations et ont été éditées sous forme de Best off sans que la famille héritière de Matoub n’ait été tenue au courant, a-t-on appris. Pour la Fondation Matoub, le procès n’a absolument rien à voir avec l’argent ; «il s’agit tout simplement, pour la famille, de se réapproprier l’œuvre artistique et poétique du rebelle».
Malika Matoub, dit avoir saisi les 5 éditeurs par courrier, avec accusé de réception pour régler le problème et rétablir les choses, mais sans succès. «C’est pour cette raison que nous avions décidé de saisir la justice pour demander réparation. L’œuvre de Matoub est devenue un fonds de commerce pour ces éditeurs», déplore la sœur du poète disparu.
Ahcène Tahraoui
EW 20 06 2011

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