EL GUSTO. Un film de Safinez Bousbia

Synopsis
La bonne humeur – el gusto – caractérise la musique populaire inventée au milieu des années 1920 au cœur de la Casbah d’Alger par le grand musicien de l’époque, El Anka. Elle rythme l’enfance de ses jeunes élèves du Conservatoire, arabes ou juifs. L’amitié et leur amour commun pour cette musique qui « fait oublier la misère, la faim, la soif » les rassemblent pendant des années au sein du même orchestre jusqu’à la guerre et ses bouleversements. El Gusto, Buena Vista Social Club algérien, raconte avec émotion et… bonne humeur comment la musique a réuni ceux que l’Histoire a séparés il y a 50 ans.
Note de production
Né au milieu des années 1920, le chaâbi est une musique issue de plusieurs influences. Berbère, andalouse et chants religieux : « On a fait un cocktail et ça a donné la musique chaâbi. » L’inventeur de cette boisson musicale au goût nouveau, de ce « son magique qui résonne » encore dans le cœur et les oreilles de ses anciens élèves, s’appelle Cheikh – Le Maître – El Anka (Hadj M’hamed El Anka 1907-1978). Sa recette est faite d’emprunts et de mélanges, de métissages et d’adaptations, de transformations mais aussi d’innovations musicales.
Avec ces ingrédients El Anka donne naissance à un style musical original et personnel qui remporte immédiatement un formidable succès. Cette musique nouvelle à l’audience populaire – chaâb signifie le peuple – touche tous les habitants de la Casbah d’Alger. Musulmans, juifs, Italiens, Espagnols : tous vivent au rythme du chaâbi… À l’époque, c’était « l’harmonie de vie entre toutes les communautés. Tout le monde se fréquentait. » Les musiciens se souviennent : ils priaient ensemble ; l’engouement était tel que les musulmans allaient avec leurs copains juifs à la synagogue pendant le Sabbat, pour écouter du chaâbi.
Avec la guerre, une page se tourne. Sommées de choisir entre « la valise et le cercueil », des familles entières prennent le chemin de l’exil. D’autres quittent Alger pour sa périphérie ou les campagnes. Certains musiciens restent à la Casbah mais, même pour eux, le rythme est brisé. Quelques uns cessent de jouer, certains n’arrêtent jamais.
Ferkioui fait partie de ceux qui ont délaissé le chaâbi après la guerre, malgré un diplôme de chef d’orchestre obtenu dans la classe d’El Anka au conservatoire d’Alger. C’est pourtant lui, aidé d’un petit coup de pouce du hasard, qui a été le déclencheur des événements : le film ; l’orchestre El Gusto qui se reforme pour des concerts exceptionnels ; l’enregistrement d’un CD. Devenu miroitier, Ferkioui accueille un jour de 2003 dans sa boutique de la Casbah une jeune architecte algéro-irlandaise. Ils bavardent… L’aventure commençait ! Safinez Bousbia se lance dans une entreprise qui n’est pas des plus faciles : retrouver les anciens élèves d’El Anka au conservatoire d’Alger. Drôle de clin d’œil des mots : en dialecte algérois, El Anka signifie le phénix, cet oiseau légendaire qui renaissait de ses cendres.
De cette belle aventure naitra un film, El Gusto, sur les écrans à partir du 11 janvier 2012.
En parallèle de cette sortie cinéma, l’orchestre El Gusto se réunira sur scène, au Grand Rex à Paris, pour deux soirées exceptionnelles les 9 et 10 janvier prochains.
Vous trouverez les informations nécessaires sur la e-card ci-dessous.
Vous pouvez également visionner la bande-annonce des concerts sur
www.youtube.com/watch?v=SppKGNEiC9A

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