Festival international des arts de l’Ahaggar : Djamel Allam en guest star

Festival international des arts de l’Ahaggar, Tamanrasset : Djamel Allam en guest star
Les activités de la première édition du Festival international des arts de l’Ahaggar, qui ont élu domicile dans la région d’Abalessa, à 80 km de Tamanrasset, se poursuivent.
Vendredi dernier, c’était au tour de Djamel Allam, pionnier de la chanson moderne d’expression berbère, de prendre le relais de Zemour, une troupe de chants et de danses traditionnels venue de la République arabe du Sahara occidental. Programmé en fin de soirée, Djamel Allam avance sur la petite scène aménagée, bon œil, bon pied. L’artiste, avec sa barbichette taillée, a tout l’air d’un Paulo Coelho. Pour cette prestation, Djamel Allam n’est pas accompagné par ses musiciens ; il se contente de reprendre en écho sa voix enregistrée. Ce qui n’enlève rien à son talent de compositeur et d’interprète.
L’enfant prodige de la ville de Béjaïa s’est révélé d’ailleurs un sacré agitateur de sons métissés en puisant dans son riche répertoire musical, notamment son dernier album Youyou des anges, enregistré en 2008 en Algérie, en France et au Canada, signant son retour sur la scène internationale. Dans cet album, l’interprète est entouré d’une pléiade d’artistes et de techniciens dont, entre autres, Sid Ahmed Agoumi, Cheb Khaled, Mohamed Lamine, etc. Pour son tour de chant à Abalessa, Djamel Allam interprète, entre autres, de sa voix grave et mélodieuse, Ayemma aâzizen ouretsru (ô chère mère ne pleure pas !), une reprise de la chanson de Farid Ali, vieille de plus d’un demi-siècle, puis Khouya El Hachemi en hommage au défunt maître de la chanson chaâbi El Hachemi Guerrouabi.
Le chanteur enchaîne d’autres titres, notamment Louali, Ruh, Djawhara ainsi qu’une chanson composée par le chanteur chaâbi H’sissen. Ses textes exhalent un souffle poétique puissant. Des sonorités traditionnelles berbères, arabes à la world music aux influences jazzy, Djamel Allam, en virtuose, marie ses éléments pour en faire son propre style. Le public, peu nombreux à son apparition sur scène, est agréablement surpris de découvrir une musique inventive et surprenante.
Par ailleurs, les organisateurs ont remis, durant la même soirée, les prix du meilleur conte des arts de l’Ahaggar. Les lauréats devant recevoir leurs prix ont brillé par leur absence. Le jury n’a d’ailleurs pas précisé les critères de leur sélection.
Par Hocine Lamriben
EW 21 02 2010

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