SUR LES TRACES DE CHEIKH BÉMOL Nadir Chikhoune à la conquête de la célébrité

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«Il faut faire goûter au public toutes les musiques algériennes car ces musiques sont bien faites.»
«C’est difficile de chanter ici.» Cette déclaration a été faite par le chanteur Nadir Chikhoune avant que celui-ci ne donne son show à l’occasion de la célébration du 13e anniversaire de la mort du chantre Matoub Lounès dont l’organisation revient à l’association culturelle Tamelaht du village Ighil Ou Ansar dans la commune de Mcisna (Béjaïa).
Une soirée mémorable à laquelle le public n’a pas hésité de prendre part malgré sa tenue en plein air, dans le terrain combiné du village Ighil Ou Ansar. L’étoile montante, Nadir Chikhoune, et son orchestre, ont su et pu rendre un vibrant hommage au chantre de tous les temps, Matoub Lounès. Chez Nadir Chikhoune, la musique est synonyme de perfection. «Il faut faire goûter au public toutes les musiques algériennes car ces complaintes sont bien faites et scientifiquement étudiées», a-t-il plaidé quelques minutes avant que l’artiste ne monte sur la scène. Là encore, cette déclaration a été suivie par l’acte.
L’artiste a ainsi donc tenu sa promesse en enflammant, aussitôt, le podium. Au début de son spectacle, le chanteur s’est mis à fredonner sa célèbre chanson «Je suis amoureux de ma guitare» avant de retracer, comme dans une longue odyssée, étape par étape, la célèbre et l’immortelle histoire d’amour de Roméo et Juliette. Celle-ci, scandée par le verbe tout à fait identique à celui de Cheikh Sidi Bémol et la mélodie semblable d’Ali Amrane, porte des touches propres à Nadir Chikhoune à savoir, les arrangements typiquement kabyles universalisés. Les présents, quant à eux, lui ont sur place prédit un avenir brillant et cela malgré les quelques embûches rencontrées par l’artiste, notamment celles émanant de son environnement immédiat. «Le chanteur, étant artiste complet, sait dépasser ces petites jalousies», a affirmé Si Abdelkader Aguemoune, notable du village Ighil Ou Ansar.
Par Arezki SLIMANI – Mardi 28 Juin 2011
lexpressiondz.com
La même déclaration a été appuyée par, Tahar Bouallak, président de l’association Tamelaht. Ce dernier n’a pas caché sa satisfaction en déclarant que Nadir Chikhoune, après qu’il ait raflé les premières places lors des cinq dernières éditions du Festival de la chanson moderne, s’est tracé le chemin des grands et ce, en se mettant au même rang que celui de Cheikh Sidi Bémol, Kateb Amazigh, Ali Amrane, Akli D. et tant d’autres célébrités.
Plus que conscient de son art et très soucieux de la nécessité de présenter des productions bien faites, l’artiste s’en moque royalement tout en se focalisant sur ce qu’il aime faire, chanter et éveiller les consciences. En somme, Nadir a démontré ses talents en chantant ses propres créations et même en reprenant, tout en travaillant à la perfection, les chansons des grands artistes de la chanson algérienne comme El Hasnaoui, Slimane Azem, Allaoua Zerrouki et autres.
Une autre chanteuse, et pas des moindres, a pu faire vibrer le grand public venu assister à la soirée. Il s’agit de Cirta. Celle-ci, très connue pour être la promotrice du folklore kabyle a, pendant plus de 20 minutes, interprété les chansons de Chérifa, Hanifa tout en chantant ses propres répertoires. Idem pour Arzeki Methia qui a rendu un vibrant hommage à Allaoua Zerrouki tout en interprétant ses propres chansons.

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